Journal de bord

Tristan Da Cunha et l’île Gough

C’est notre onzième jour de course. Notre route devait nous amener tout près de l’île Tristan da Cunha et l’île Gough, dernières terres de l’Atlantique sud, mais nous avons réussi à rester devant un front qui nous amène tout droit vers le Cap de Bonne Espérance. Nous sommes donc aujourd’hui à 200 miles au Nord de ces deux îles.

Cet archipel volcanique se trouve au cœur de l’Atlantique Sud, quasiment à distance égale entre le Brésil et l’Afrique du Sud, respectivement 2 700km et 3 200km. Considérée comme la terre la plus isolée du monde, non seulement par son éloignement mais aussi par son accès difficile à cause des conditions climatiques à cet endroit du globe, les bateaux sont rares car il faut compter 6 jours de mer pour rejoindre Tristan da Cunha depuis Le Cap. Alors quelle n’a pas été la surprise des 250 habitants de l’île lorsque le 26 novembre 2011, l’équipage du Puma prenant part à la Volvo Ocean Race débarque sur l’île après avoir démâté ! Ils y resteront quelques jours en attendant d’être rapatriés par un cargo.

Tristan da Cunha est la plus grande des deux îles culminant à 2 060 mètres d’altitude. Découverte en 1506 par le navigateur portugais qui porte aujourd’hui son nom, Tristan et Gough font aujourd’hui partie d’un territoire britannique d’outre-mer et sont inscrites au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

L’île Gough se situe dans les 40ème rugissants à 350 km au Sud-Est de Tristan da Cunha. Cette île est encore plus sauvage et inhospitalière. Aujourd’hui c’est un parc naturel où l’on y trouve des colonies d’éléphants de mer et des otaries à fourrure ainsi que de nombreux oiseaux. Plusieurs milliers de souris introduites non intentionnellement par l’homme mettent aujourd’hui en danger la biodiversité de l’île et la nidification des oiseaux.

Les eaux sont riches car à cette latitude, les eaux froides antarctiques rencontrent les eaux tropicales et créent des tourbillons qui entrainent à la surface des aliments nutritifs attirant poissons, poulpes, crustacés, étant à leur tour, le repas idéal des oiseaux.​